Login

Pac Jacques Chirac réitère son refus de toute réforme avant 2006

PARIS, 29 août (AFP) - Le président Jacques Chirac a réitéré jeudi le refus de la France de réformer la politique agricole commune (Pac) avant son échéance en 2006 mais s'est dit prêt à en discuter avant avec les nouveaux membres de l'Union européenne (UE).

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

M. Chirac, qui s'adressait aux ambassadeurs de France dans le monde réunis à l'Elysée à l'occasion de leur conférence annuelle, s'est opposé à tout lien entre élargissement de l'Union et réforme de la Pac.

"Je n'accepterai donc pas que l'élargissement serve de prétexte à une réforme anticipée de la Pac, réforme qui ne peut avoir lieu qu'en 2006, conformément au contrat conclu à Berlin" en 1999, a déclaré le chef de l'Etat. "La France est prête à en discuter mais le débat ne peut se tenir qu'avec les nouveaux membres", a-t-il ajouté.

Les Quinze - et en particulier la France et l'Allemagne - sont profondément divisés sur le projet de réforme de la Commission européenne qui vise à couper tout lien entre le niveau de la production et celui des subventions.

Première bénéficiaire de la Pac, la France argue du fait que seule une révision à mi-parcours était prévue lors de d'adoption en 1999 à Berlin du cadre budgétaire de l'Union européenne pour la période 2000-2006.

L'Allemagne, plus gros contributeur net au budget européen, souhaite au contraire une réforme pour éviter une envolée des coûts dûs à l'élargissement prévu de l'Union en 2004 à une dizaine de pays d'Europe centrale et de l'est largement agricoles.

Concernant l'élargissement de l'Union eurpéenne, en revanche, M. Chirac s'en fait l'avocat sans réserve, affirmant qu'il fallait "maintenant tenir les délais", c'est-à-dire terminer les négociations d'adhésion avec les pays candidats pour décembre 2002. Mais il souligne que cela implique de revoir le fonctionnement de l'Union : il réitère ainsi sa proposition d'un "président du Conseil européen" élu par les chefs d'Etat et de gouvernement "pour une durée suffisament longue", à la place de l'actuelle présidence tournante de six mois.

Pour donner plus de cohérence et une meilleure lisibilité à la politique extérieure des Quinze, M. Chirac propose de créer un poste de ministre des Affaires étrangères de l'Union, qui exercerait les fonctions aujourd'hui dévolues au Haut représentant pour la politique extérieure et au Commissaire pour les relations extérieures.


A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement